Kungliga tekniska högskolan

KTH, l'idée même du campus. Des bâtiments de briques rouges à la fois chargés d'histoire et équipés des meilleurs outils technologiques. Des pelouses et des arbres pour des pauses repas ensoleillées ou ombragées. Et bien sûr comme le veut Stockholm, un immense parc à l'arrière du campus, qui mène à la mer. Le pied !

A l'extérieur, en direction du centre ville, l'école d'architecture de KTH, où j'aurai peut-être quelques cours.

Into the wild

Pas de long commentaire pour cet article, les images parlent d'elles-mêmes. Ici la nature est à portée de main ou de pied.

Un lac en pleine forêt, peu fréquenté et bien tempéré, idéal pour se baigner.

Hässelby strand, terminus d'un métro, un temps brumeux, mais une jolie balade.
L'île de Lidingö, un centre équestre au milieu de nulle part, des prairies d'un vert chatoyant, une crique habitée par un vieux voilier, c'est beau!

Kulturfestivalen och UNG08

Retour au centre ville, à sa jeunesse, à sa folie. Place aux festivals de l'été!

UNG08, comprenez les jeunes de Stockholm. L'histoire raconte - l'histoire ou l'Histoire c'est ma prof de suédois, septuagénaire et encore toutes ses dents, pleine d'énergie et débordante d'anecdotes -, elle raconte donc qu'il y a quelques années, les jeunes de Stockholm se retrouvaient à Kungsträdgården, le jardin du Roi, et s'assemblaient en clans selon leur origine; d'un côté les vrais Stockholmois, grands, blonds et forts, descendants des Vikings, la main dans la poche de leur jeans Acne, prête à saisir le Nokia dernier cri au moindre SMS - à cette époque le bon Steve planchait encore sur son Iphone - ; de l'autre, les étrangers, les racailles, bronzés, trop bronzés, et trop bruns, peu importe d'où ils viennent, en tout cas pas d'ici. Et pour s'occuper jusqu'à la rentrée, toute cette jolie petite marmaille se mettait sur la gueule plus ou moins violemment durant l'été et ce chaque année. Du coup, pour éviter ce mauvais coup de pub en plein centre ville dans un des parcs les plus connus de la capitale, la ville de Stockholm a opté pour une situation durable, à savoir l'organisation du UNG08 festival au beau milieu du mois d'aout au beau milieu du Kungsträdgården. Mais pourquoi n'a-t-elle pas renvoyé tous ces bronzés chez eux pour laisser la place aux beaux et grands et forts suédois? Le petit Nicolas devait lui aussi encore plancher, non loin de Steve ...

Le UNG08 festival c'est une semaine de concerts, d'animations, de danse, de sport, le tout gratuit et disponible pour tous, dans un endroit familier aux jeunes. Comme ne le montre pas la photo qui suit, on y trouve essentiellement des ados, les jeunes suédoises majeures sont ailleurs. Ici un concept de boule flottante, malheureusement pour les moins de 30kg!

Au même moment a lieu à deux rues du jardin, le kulturfestival de Stockholm. Cette fois, Ebba s'est abstenue de l'anecdote historique mais nous a vivement conseillé d'aller profiter des dizaines de concerts gratuits animant jour et nuit pendant une semaine la rue reliant la célèbre Sergels torg à l'Opéra. On distingue à gauche la station T-Centralen, le gros hub de Stockholm. A droite se dressent cinq géants postmodernes. Il manque le rond point doté de sa célèbre fontaine aux airs de concorde. A l'étage inférieur une place dallées en noir et blanc, colorée pour l'occasion, rejoignant l'entrée de la Kulturhuset, gigantesque centre culturel avec bibliothèque, expos gratuites, salles de spectacles, bar et restaurant avec terrasse. C'est là que je suis pour la photo !

La plus grande scène du festival, située devant l'opéra, accueillant ce soir là un orchestre symphonique suédois pour une création contemporaine d'un artiste danois. J'ai aussi pu voir un groupe de néo-trad avec violon et nyckelharpa, un duo sénégalais-suédois et une création de jazz. Une excellente programmation, gratuit, en plein air, pour tout le monde ! Stockholm est chère mais nous le rend bien.

Pour finir l'article et la semaine de festival, les 20 ans de la plus longue table de livres du monde. S'étalant sur près d'un kilomètre le long de la Drottninggatan - la rue de la Reine cette fois - on y trouve des bouquins d'occasion sur tout et n'importe quoi à des prix de brocanteurs, et pour l'essentiel en suédois bien sûr !

Première escapade citadine

Me voilà reparti à l'aventure. Cette fois-ci c'est Stockholm, la capitale de la Scandinavie qui m'accueille pour un année d'études. Pour faire connaissance, rien de tel qu'une petite marche au hasard des rues, des couleurs, des humeurs. L'appareil photo est là pour témoigner des premières images que je me fais de cette cité et qui m'aideront à m'en approprier les secrets.

On ne commence pas par le commencement, ce serait trop simple. La vieille ville et ses ruelles sinueuses et colorées seront pour plus tard. Il fait beau, je me laisse séduire par l'étendue de vert que m'indique ma carte à l'endroit d'une île nommée Djurgården, le jardin des animaux, certains se souviennent peut-être encore de celui de Berlin. Pour corser l'affaire, ce qui justifiera par la même occasion le titre de cet article, je choisis de passer par la ville pour rejoindre ce grand parc.
Une fois la Drottninggatan (Rue de la Reine) descendue, je tombe sur le palais du Parlement, seul sur une île entre Gamla Stan (la Vieille Ville) et l'endroit où je suis pour le photographier.

Plus loin le Grand Hôtel ...

Puis Skeppsholmen, l'île du voilier, surement pour celui qui en accueille fièrement les visiteurs mais dont je n'ai aucune idée du rôle ni de l'histoire. Cette île abrite entre autres Moderna Museet et Arkitekturmuseet, dont le contenu sera aisément deviné. Le second est déjà derrière moi et révèle à mon avis plus que l'histoire de l'architecture suédoise. On peut profiter d'une agréable habilité pédagogique dans la présentation des textes qui mettent en avant la volonté suédoise de mêler savamment problématiques contemporaines, progrès technique, et enseignement tirés des traditions et de faire de leur succès une originalité nationale. Mythe ou réalité, j'ai un an pour m'en faire une idée.

De l'autre côté on aperçoit les bateaux, petits ou gros, qui mouillent sagement le long des berges de Gamla Stan, en attendant un départ pour une croisière touristique dans l'archipel, une traversée vers une île voisine, ou leurs propriétaires pour un diner aux chandelles dans la baie de Stockholm.

Pour atteindre Djurgården, il faut en réalité prendre le bus qui mène à sa pointe. Une balade le long des quais, en vélo ou à pied, et de vieilles demeures pointes le bout de leur nez. On peut aussi sortir des sentiers et se ressourcer au cœur d'une forêt juchée sur un mont de rochers.