Le folk. Je n'en parle pas beaucoup sur ce blog. Pourtant j'y ai passé quelques soirées depuis septembre. A Stockholm surtout, à Skeppis sur l'île aux bateaux. Tous les dimanches soirs il y a une rencontre de musiciens et de danseurs, une sorte de bal. Une bonne occasion de se délasser avant de reprendre la semaine.
Mais pour illustrer le folk j'ai pour l'instant choisi de parler de Linköping. Un, peut-être Le festival de musique et de danse près de Stockholm. Sur deux jours, de vendredi soir à dimanche matin. Un cadre que l'on croirait inventé pour ça et une programmation à en faire pâlir ma grand-mère (Mamie, Mémé vous êtes d'accord?). Je suis encore un novice en matière de folk suédois. Mais je suis à bonne école, et le milieu n'est pas plus grand que celui que l'on connait par chez nous. Par l'intermédiaire des copains des copains des copains je rencontre danseurs et musiciens, des bons voire des très bons pour la plupart, ce qui ne gâche rien!
Les photos qui suivent sont bien lacunaires. Ils manquent tant d'ambiances. Il faut s'imaginer un grand jardin, le Folkets Park, avec plusieurs maisons. Chacune a bien sûr un nom et surtout une ambiance qui lui est propre. Sur les premières photos on voit l'entrée du parc, les panneaux indicateurs pour les néophytes et la façade du théâtre.
A l'intérieur du théâtre c'est comme un immense hangar légèrement pentu et incliné vers une grande scène placée sur un des côtés. Il est rempli de grands bancs à dossier en bois grossier. Les sièges sont recouvertes d'un tapis matelassé pour isoler du froid.
L'image suivante est la seule prise dans un intérieur. Ici on est dans Rotunden et ça tourne! Un grand disque de parquet en guise de piste de danse, entouré d'un couloir garni de tables et de chaises pour ceux qui mangent, observent, attendent. La scène pour les musiciens fait partie de ce corridor. L'ambiance mélange le country rétro et le folk d'aujourd'hui, c'est étonnant et amusant.
Il y a aussi la grande salle, une sorte d'immense salle des fêtes avec scène et parquet et avec un bar et une salle de restaurant sur un des côtés. C'est ici que les plus gros évènements ont lieu. C'est par ici qu'on entre dans le festival aussi. A l'étage se trouve le Pub, l'ambiance est plus décontractée, on prend une bière et on s'installe au bar ou à une petite table pour écouter la band qui occupe la petite scène. Souvent trop petite mais ça fait partie du charme. Du Pub on rejoint une autre salle, sans charme particulier, une salle de plus pour des ateliers, des concerts, des bals aussi. C'est un bon site d'étape entre deux bons groupes ou quand on n'a rien trouvé d'autre.
Et puis enfin il y a le pavillon jaune, Gulla Paviljongen. En retrait, au fond du jardin. Réservé pour les ateliers de violon la journée et pour les bals et concerts intimistes en soirée. C'est là aussi qu'on prolonge la nuit lorsque la programmation est épuisée. Une petite maison suédoise avec un étage. Au rez-de-chaussée il y a un salon central autour duquel s'enroule une galerie où les musiciens s'installent et jouent par petits groupes le long des fenêtres aux petits carreaux givrés et à la lumière de lustres en forme de bougies. A l'étage la pièce est tout en longueur, le plafond est bas et la charpente apparente. Les musiciens jouent en acoustique au milieu de la pièce, les danseurs tournent autour d'eux, proches, très proches.
Ce festival est aussi l'occasion d'élargir mon horizon en Suède. J'ai passé quelques heures à me promener dans la ville. En voici quelques images. Le cimetière, sur le chemin entre l'école qui m'a servi de dortoir et le lieu du festival. Son Point Arrosoirs. Un quartier tout neuf, ses beaux appartements et les voitures de ses occupants hors-champ. Une petite maison en se rapprochant du centre ville. La grand-place et des vélos dans une rue voisine.