mardi 26 octobre 2010

En photo dans le journal

C'est pas la classe ça? Photographié et cité dans Stockholm City, quotidien gratuit concurrent de Métro. Le sujet n'est pas passionnant, la photo est petite et sombre et mon nom est écorché mais quand même ! C'était jeudi dernier, je venais de découvrir un parc surplombant la ville derrière la bibliothèque municipale (superbe bibliothèque d'ailleurs, par Gunnar Asplund), mangeais tranquillement un falafel emmitouflé dans ma nouvelle veste d'hiver trouvée chez Emmaus pour moins de 20 euros et sous mon bonnet trouvé au même endroit pour seulement 4, lorsque deux journalistes m'ont abordé pour me questionner sur ma peur du lövhalkan. Le lövhalka c'est le fait de glisser sur des feuilles mortes mouillées. Je vous avez dit que le sujet était passionnant. Et bien non je n'en ai pas peur, même si deux jours plus tôt je me suis cassé la figure en dévalant un sentier du côté d'Alvik. Mais en même temps c'est mon premier automne à Stockholm, peut-être que je changerai d'opinion d'ici quelques jours. C'est en gros ce que rapporte mon encadré (Stockholm City, 2010). Ici le problème est surtout lié d'une part aux chutes des personnes âgées mais surtout aux surcoûts de maintenance dus au déblayage des voies de métro et aux retards entraînés en cas de problème de freinage. En tout cas voici la preuve du début de ma célébrité.



Après quelques mois à KTH j'ai appris à citer mes sources selon le système de Harvard. Alors voici mes références.
Stockholm City (2010) Se upp för lövhaaaaaalkan! in Stockholm City, Måndag 25 oktober 2010, p. 6.

vendredi 22 octobre 2010

Il a neigé sur Stockholm

Vendredi 22 octobre 2010. 10h27. Je me réveille timidement. C'est ma première grasse mat' depuis quelques jours. J'ai déposé mon examen hier soir sur le site de la fac après cinq jours de travail acharné. La lumière qui se faufile à travers le rideau est blanche, un ciel gris m'attend. Certes mais que vois-je en ouvrant en grand le rideau? La neige ! Timide certes, quelques centimètres, déjà humide par endroits, mais la neige ! Je n'en crois pas mes yeux. Les arbres ont a peine quitté leur orange automnale qu'ils ont déjà à porter le blanc d'une neige ... hivernale? L'année dernière j'ai vécu mon premier 20 degrés en dessous de zéro, cette année j'expérimente la neige au mois d'octobre.
Et le plus amusant sont les sensations et les souvenirs que cela provoque. Je m'apprête à passer mon week-end de vacances avant de débuter la seconde partie du semestre et la vue de la neige me propulse dans des souvenir non pas des vacances de Toussaint mais bien celles de Noël. Mes papilles s'inventent des saveurs de cannelle et de chocolat. Mes jambes se voient marcher le long des chemins enneigés du Bourbonnais et mes mains forment déjà des boules de neige. Un amusant décalage, comme un saut dans le temps, comme si la nuit avait duré plusieurs mois, à moins que ce soit le temps que j'ai passé à rédiger mon exam... Quelques mois me séparent encore de Noël et du retour au pays. Quelques mois pour découvrir les joies de la neige de Novembre, d'autres joies. Et qui sait, elle n'est peut-être là que pour me souhaiter de bonnes vacances et disparaitra demain sans revenir avant plusieurs semaines.

Quelques photos prises depuis ma fenêtre. En attendant les suivantes.
 

Linköping Folkmusikfestival

Le folk. Je n'en parle pas beaucoup sur ce blog. Pourtant j'y ai passé quelques soirées depuis septembre. A Stockholm surtout, à Skeppis sur l'île aux bateaux. Tous les dimanches soirs il y a une rencontre de musiciens et de danseurs, une sorte de bal. Une bonne occasion de se délasser avant de reprendre la semaine.

Mais pour illustrer le folk j'ai pour l'instant choisi de parler de Linköping. Un, peut-être Le festival de musique et de danse près de Stockholm. Sur deux jours, de vendredi soir à dimanche matin. Un cadre que l'on croirait inventé pour ça et une programmation à en faire pâlir ma grand-mère (Mamie, Mémé vous êtes d'accord?). Je suis encore un novice en matière de folk suédois. Mais je suis à bonne école, et le milieu n'est pas plus grand que celui que l'on connait par chez nous. Par l'intermédiaire des copains des copains des copains je rencontre danseurs et musiciens, des bons voire des très bons pour la plupart, ce qui ne gâche rien!

Les photos qui suivent sont bien lacunaires. Ils manquent tant d'ambiances. Il faut s'imaginer un grand jardin, le Folkets Park, avec plusieurs maisons. Chacune a bien sûr un nom et surtout une ambiance qui lui est propre. Sur les premières photos on voit l'entrée du parc, les panneaux indicateurs pour les néophytes et la façade du théâtre.




 A l'intérieur du théâtre c'est comme un immense hangar légèrement pentu et incliné vers une grande scène placée sur un des côtés. Il est rempli de grands bancs à dossier en bois grossier. Les sièges sont recouvertes d'un tapis matelassé pour isoler du froid.
L'image suivante est la seule prise dans un intérieur. Ici on est dans Rotunden et ça tourne! Un grand disque de parquet en guise de piste de danse, entouré d'un couloir garni de tables et de chaises pour ceux qui mangent, observent, attendent. La scène pour les musiciens fait partie de ce corridor. L'ambiance mélange le country rétro et le folk d'aujourd'hui, c'est étonnant et amusant.


Il y a aussi la grande salle, une sorte d'immense salle des fêtes avec scène et parquet et avec un bar et une salle de restaurant sur un des côtés. C'est ici que les plus gros évènements ont lieu. C'est par ici qu'on entre dans le festival aussi. A l'étage se trouve le Pub, l'ambiance est plus décontractée, on prend une bière et on s'installe au bar ou à une petite table pour écouter la band qui occupe la petite scène. Souvent trop petite mais ça fait partie du charme. Du Pub on rejoint une autre salle, sans charme particulier, une salle de plus pour des ateliers, des concerts, des bals aussi. C'est un bon site d'étape entre deux bons groupes ou quand on n'a rien trouvé d'autre.
Et puis enfin il y a le pavillon jaune, Gulla Paviljongen. En retrait, au fond du jardin. Réservé pour les ateliers de violon la journée et pour les bals et concerts intimistes en soirée. C'est là aussi qu'on prolonge la nuit lorsque la programmation est épuisée. Une petite maison suédoise avec un étage. Au rez-de-chaussée il y a un salon central autour duquel s'enroule une galerie où les musiciens s'installent et jouent par petits groupes le long des fenêtres aux petits carreaux givrés et à la lumière de lustres en forme de bougies. A l'étage la pièce est tout en longueur, le plafond est bas et la charpente apparente. Les musiciens jouent en acoustique au milieu de la pièce, les danseurs tournent autour d'eux, proches, très proches.

Ce festival est aussi l'occasion d'élargir mon horizon en Suède. J'ai passé quelques heures à me promener dans la ville. En voici quelques images. Le cimetière, sur le chemin entre l'école qui m'a servi de dortoir et le lieu du festival. Son Point Arrosoirs. Un quartier tout neuf, ses beaux appartements et les voitures de ses occupants hors-champ. Une petite maison en se rapprochant du centre ville. La grand-place et des vélos dans une rue voisine.




Résidence automnale

Une nouvelle étape dans ma découverte des multiples facettes de l'urbanité stockholmoise. A quelques stations de chez moi, sur l'autre rive du lac, il y a le quartier de Bromma. Descendu à Alvik j'ai exploré le quartier de Äppleviken, la baie des pommes. Un nom bien choisi. Les pommiers sont nombreux à agrémenter les jardins des résidences distribuées le long de ces rues sinueuses formant un labyrinthe que l'on soupçonne intentionnel pour dissuader les curieux de pénétrer dans ce temple de la propriété privée. Les résidents de cette jolies maisonnettes sont chanceux. Si l'argent ne fait pas le bonheur, la chance de vivre ici a certainement son prix. Avoir une maison individuelle et un si grand jardin si proche du centre de Stockholm est un luxe en ces temps de restriction environnementale et de promotion de la densification. Pour clôturer le tout, en se rapprochant de la côte, on trouve une petite forêt surplombant Stockholm et nous rappelant que cette ville a d'autres paysages que ce quartier résidentiel idyllique.







lundi 27 septembre 2010

Hammarby sjöstad

Une des fiertés de notre capitale verte européenne pour 2010 (vous comprendrez Stockholm) Hammarby sjöstad est un des premiers exemples de quartiers éco-responsables, réalisé de A à Z avec l'objectif de réduire au maximum son empreinte écologique.

Au programme:
  • système intégré de gestion de l'énergie, de l'eau et des déchets (eaux grises guidées par des canaux en plein air jusqu'à une station d'épuration intégrée dans le quartier, déchets évacués par air comprimé dans des conduits sous-terrains, isolation renforcées des bâtiments, etc.)
  • densification et multifonctionnalité (logements, emplois, commerces) pour réduire les besoins en transports, couplées à un réseau de transport en commun efficace et intégré (nouveau tram relié à une ligne existante, bus, ferry reliant le quartier au centre ville, nombreuses pistes cyclables et voies piétonnes) pour réduire l'usage de la voiture
  • architecture à la fois moderne et respectueuse de l'environnement mettant en valeur le site naturel
Résultat:
  • un taux de parking aussi haut que celui d'Östermalm (1 place par appartement), une transition mal négociée et des habitants qui utilisent encore trop leur voiture
  • des bâtiments aux grandes fenêtres orientées plein nord pour profiter de la vue sur le lac loin d'atteindre les objectifs fixés en termes d'efficacité énergétique
  • des résidents qui ont choisi Hammarby davantage pour sa notoriété que pour son progrès environnemental et qui continuent de vivre comme de bons consuméristes
En bref:
  • tout de même un beau projet qui a inspiré de nombreuses initiatives bien au delà de la Suède (nos éco-quartiers français le citent souvent en exemple!)
  • mais des lacunes souvent dues à la réticence au changement des politiciens et des utilisateurs que les prochains projets (Stockholm Royal Seaport par exemple) tenteront de prendre en compte

    Bonne visite!









        Tallinn